samedi 1 août 2009

#LMAB09


Ce fut une journée rare. Une journée précieuse.

Réveil à 5h15. Déjà, la veille, concevoir l'idée que je dusse me lever avant le soleil fut une épreuve en soi.

Dehors, pas un spatz ne pépiait. Ou alors, je ne les remarquai pas. C'est bien possible.

A la gare de Metz, je m'amputai de ma moitié. Heureusement toujours à demi-endormi, je survécus à la douleur de cette ablation. Ceci sans anesthésie. Pourtant remboursée, dans les opérations si délicates. It is the Crisis, you know. Faut être solidaire. Et prendre des génériques.

[petite digression télévisuelle] A propos de générique, faut reconnaître que la bande-son de l'Amour est dans le pré est assez fortiche. Chaque titre qui passe, en fond, couvert par les meuglements et autres ricanements primesautiers, mérite qu'on s'y intéresse un instant. Déjà, dans le générique, ah tiens, puisqu'on en parle, le titre entêtant de James Blunt, accrocheur "My life is brillant, my life is pure, I saw an angel, of that I'm sure" avec son jouli ptit air de piano et tout, mais aussi, après. J'en ai pris conscience en reconnaissant un titre de Death in Vegas de 1999, "Alladin's story". Et ouais. C'est pas sur Secret Story qu'on travaille la bande-son hein.

De retour à la maison, j'écoutai ma raison qui proposait de me replonger dans un coma forcé.

Réveil à 10h35. Ah. Voilà. C'est comme ça que ça devrait être tous les jours ! À cette heure là, tout est en place. Les figurants, le décor, la lumière. Le protagoniste peut faire son entrée (vanité ? nan).

Par une complexe opération de transposition spacio-temporelle, j'arrive sur le site de Chambley.

@jcdr, journaliste professionnel senior confirmé pour de vrai de France 3, a convié tout ce que la twittosphère de Lorraine compte de bloggers et autres parasites 2.0 dans mon genre à un pic-nic #republiquedesblogs avec entrée VIP.

Ouais.

J'arrive vers 12h45 sur le parking public (tout en bas à droite, entre Toubouctou et Anchorage) il fait déjà chaud. Mon Tweetie a aussi besoin d'être rafraichi. Edge, une seule barre. Erk. @defred semble être déjà sur place. Mais il ne donnera plus de signe de vie. Biatche. Me voilà en route vers le hangar 610, en haut à gauche, entre Moscou et Téhéran.

Arrivé au hangar 610, je me rends compte que je suis plus crétin qu'un Bidochon à son premier rendez-vous avec sa Raymonde. Pas de jambon dans son torchon, pas d'arrosoir. Crotte. À quoi ça ressemble un blogueur messin ? Sans doute courbé sur son 3GS à pianoter avec furie.

Et là, gros plantage de notre ami @jcdr. Et oui, vous comprenez. Le Conseil Régional a fait péter le Marco Tullio alors bon.

Un chesseburger (ie. un steak haché et de l'emmental dans une demi-baguette, n'oublions pas que nous sommes en Lorraine) et un Coca Light (et oui, n'oublions pas que je n'ai plus 20 ans) plus tard, les impérieuses nécessités de la chose animale tentent subitement de bouleverser l'ordre et la causalité maîtrisés qui caractérisent l'enchaînement des événements de cette journée toute consacrée à la gloire des grandes réalisations humaines, et je veux parler du vol aérostatique, dont c'est ici la grande fête mondiale biennale (et non bianale, ce qui serait tout de même assez cocasse).

Et alors là, il y a un gros truc à retenir pour l'année prochaine pour jouir d'un espace de recueillement postérieur spirituel digne d'un VIP. Rendez-vous dans le hangar de la société GECI qui fabrique le SkyLander et met accessoirement à disposition des visiteurs ses lieux de commodités, que j'ai honoré justement.

C'est à ce moment que @stauziede signale qu'il vient de croiser @jcdr !! Ah ah ah. Quoiqu'amusant, je n'en suis pas moins toujours au même point. C'est-à-dire nulle part.

"Hey ! Vous êtes où ?
- Devant le camion animation."

Il y a bien un camion du Conseil Régional de Lorraine qui passe du Johnny Halliday à tue-tête, mais d'animation, point.

Quand soudain, enfin, une bannière de France 3 poignit à l'horizon. Il était temps. J'étais sur le point d'incendier une fabrique de cierge pour m'en remettre à la volonté de Sainte-Rita et à son expertise dans le domaine des causes désespérées.

Mais voilà.

L'accès pour accéder n'était pas accessible.

Faut-il braver l'interdit ? Attention hein. Nous sommes en Lorraine, n'oublions pas. Une terre majoritairement marquée par 50 ans d'une germanisation accélérée.

Je me rappelai judicieusement que l'Innerfrankreich, dont fait partie la Meurthe-et-Moselle de Chambley, fut épargné par cette acculturation disciplinaire et transgressa gauloisement l'interdit.

Je fus accueilli par un "On a enfin retrouvé PapaFrantz !", un peu sur l'air de la 7ème Compagnie. Je retrouvai @jcdr, @stauziede (toujours impressionant de rencontrer une telle sommité en vrai !), @defred (celui de tout-metz.com), @etauziede (avec son gros appendice) et @pamy (et son super tee-shirt que c'est elle qui commande).

J'ai raté @lebateleur2 et @undessinparjour de peu... quel dommage !

@jcdr nous a fait rapidement visiter la "rédaction" locale, dans deux camping-cars complément réaménagés en studio.

Il y avait un PC avec un clavier pour les blondes, avec des touches colorées. C'était très joli. Le reste, j'ai rien compris. @jcdr a expliqué plein de trucs techniques à @stauziede (mais pas comment se servir d'un dictaphone numérique, ahaha, private joke inside). Après un petit jus d'orange (une sorte de rétro-redevance), notre hôte doit s'occuper de son direct (cf. http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=b54a_1920 à partir de 12min 30s). Et oui, c'est un pro, en plein boulot !

@pamy, @stauziede, @etauziede, @defred, @papafrantz - courtesy of @jcdr

Sur la photo, vous l'aurez peut-être remarqué, je ne tiens personne par les épaules. C'est parce que je n'ai pas d'ami.
Ah si tiens, peut-être celui qui est accroupi. Mais je ne me souviens plus de son nom. Il ne doit pas avoir de compte Twitter en plus...

Cette fabuleuse journée prend fin. Côté ballons, aérostats, mongolfières, tout ça, le bilan est assez modéré.

Il y avait plein d'exposants, un peu comme une petite foire. Le thème dominant, c'était le bio. Je n'ai pas eu le temps de m'y arrêter, mais un stand a retenu mon attention : "Toucher euphonique derviche 15 €". C'était tout à la fois intrigant et ridicule.

Dans le petit train qui nous ramenait au parking en nous assourdissant de musique cubaine genre Buena Vista Social Club, Stéphane a eu du mal à se servir de son gros chibre téléscopique ; Édouard... et bien disons qu'Édouard est un garçon vraiment très sympa, mais à qui je ne pourrai que conseiller de voyager un peu pour percevoir, palper certaines réalités politiques de notre pays qui font que, et bien non, la Bretagne n'est pas rattachée au DOM-TOM et que, non Paris n'est pas la seule ville de l'autre côté de la gare de Metz ; et, non, Pamy (merde, du coup, je ne connais même pas son vrai prénom !), contrairement au rumeurs établies, n'est pas enceinte. Ou alors pas trop, et ça ne se voit pas.

Une journée nouvelle. Une journée rare, comme j'en voudrai d'autres. S'il vous plaît, toi là-haut, dans ta grande indifférence, le Directeur Artistique de tout ce plan, entre deux rails, pense à m'en remettre une dose de temps en temps.

PS : @defred m'a dit le prénom de son enfant à naître en octobre mais il m'a fait promettre de ne rien dire. Et comme je pourrai en avoir besoin un jour, en cas de conflit avec ma banque, je resterai muet (mdr).

Et merci Jean-Christophe, GG.